Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Eschatologie taoiste ou sen no sen

    08 avril

    Le Pont des singes de François Jullien: voilà une bonne désintox contre le fatalisme identitaire et le capitalisme-colonialisme idéologique ambiant. Avec une très belle préface de philologue expliquant le mot "dialogue" ou défendant l'élégance et la perception de la diversité des cultures à travers l'enseignement des langues anciennes avec le présupposé, propre aux lumières, que de l'intelligible reste à détecter et dire dans l'écart...

    Avec un style redoutable pour ma mémoire, moi qui n'ai pas fait d'allemand, car les mots de ce philosophe s'emboîtent comme des tuiles se retiennent sur toits (ou sous moi...): une tuile a sa place parce-que d'autres au dessus existent et tiennent, mais aussi parce-qu'elle retient celles du dessous...

    François Jullien y oppose "connivence" et "connaissance" en définissant-englobant les finalités et équilibres des corps et milieux mis en jeu dans ces deux concepts.

    Mais je me rends compte qu'en ouvrant cette page informatique, relié au réseau techno-cognitif ou techno-affectif avec le désir de "communiquer-connaissance" j'escamote trop vite la phase d'"assimilation-connivence" de cet ouvrage que je viens de lire aujourd'hui: je fais le touriste, haïssable pour Philippe Murray ou François Jullien...

    Ne pas confondre tourisme et immigration  - vous connaissez la blague du mort qui va en enfer... -

    L'Orphée le larron

    Je vais donc clore mon propos pour "digérer" cet Autre monde dont participe la pensée de François Jullien et prendre le temps de le faire mien.

    "L'autre monde" version Pythagore

    Etranger et trop beau...mais pas médusant

    Synchronicité ou la version féminine de l'étranger...

     09 avril

    Complément d'enquête d'hier: la tribu Bolloré. L'art de la flibuste ou comment allier légalement la connivence de brigand et la connaissance du droit occidental.

    Le monde "moderne", ou en tous cas celui dans lequel nous sommes pris, nous oblige à distancier cette connivence que nous pourrions avoir avec le réel à travers nos réseaux, notre maîtrise du droit, de l'ingénierie ou de la science et cette connaissance que nous tirons de nos calculs, plans sur la comète, visions transhumanistes et autres possibles chimères que la théorie des graphes pourrait nous proposer.

    Cette distanciation, nous pouvons la faire grâce aux théories (calculs, images de réseaux neuronaux - voire organiques - de quelques-uns de nos corps dans le corpus humain de la terre), ce qui est rassurant pour légitimer la "nature" ou en tous cas la construction des connaissances constituées par notre espèce.

    Mais au niveau individuel, au moment d'une prise de décision, de la satisfaction de nos désirs, qu'en est-il de cette distance, et donc de la légitimité de ce mouvement ? Et c'est là que je crois que primalement (merci à Franck Lepage pour ce mot) intervient l'éthique: c'est elle qui instantanément, sans calcul, juste en fonction de notre histoire avec le monde, décide de la légitimité de l'action. Et dans un deuxième temps-mouvement, notre esthétique personnelle, "case" cette action dans notre auto-biographie pour que l'on continue à vivre "en se regardant dans le miroir" tous les matins (car mine de rien - je ne sais pas de quel tréfonds vide et abyssal provient cette expression - , nous avons aussi la responsabilité de la continuité temporelle de notre corps).

    Dans cette histoire, la légitimité de tous les graphes issus du géo-graphe primordial est à interroger. Le droit foncier, garantissant le droit de vivre des êtres sustentés par les zones visées par ce droit est trop souvent bafoué ou détourné par des calculs inhumains.