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Sourds cieux

Juliette

 

Travail en instants, dedans l’enfanceénigme désert.jpg
Mathématique prétexte à l’issue d’une révélation fantasque
Esprit malin coquin paroles pince-sans-rire sans gêne sanguines
Cirques en évolution difficile
Hasards des criques
Bazar déclics
La crasse nous rive
J’écoute du rave
Nourriture dérive
Nos ratures des rêves
Nos vies qui crissent

Les cris lézards de
Circonvolutions fissiles
Traverses du temps
Ombres de passeurs bâtés

Bateaux passeurs sombres
Suivre
Etraves ensommeillées déplacées
Histoires ivres d’exil
Répétées retournées effeuillées

Livrent

Pour

Comprendre les effets de l’alcool retenu

Novice dans une conscience sincère
Hier fière hère perdue
Que j’aime pour sa fragilité no vice
Lavée de la grossièreté licite
Des grands adultes putes des moments mondains mesquins décorum péplum de vies creuses
Trop fanées
Profanées
J’erre en scapulaire fier
Hiératique iconoclaste des plastrons engonçant très sérieux trop
J’ai aimé cette enfant moqueur, écorchée, revêche, rempart construit en masque
S’échappe, happe, happée, rapière crachée
Vivante brigand(e) m’obligeant une orthographe à l’écriture rapine
Poignard brandi dans la lumière de l’orée tropicale de nos fièvres salines.

Strasbourg 21 Juillet 2000

 

 

 

Mondialisation sereine
Bêtise malsaine

Le vent lève les momies sanglées de nos ventrales mortelles
Haruspices littéraires d’entrailles embaumées éternelles létales
Des arbres secoués des branches sont cassées tempête infernale vestale
Dissémine par terre les signes verts trop légers pour n’annoncer le soir
Que le soleil crépuscule inquiet de nos espoirs trottoirs de pouvoir
Ces enfants montrant leurs dents repus tournent leurs têtes pâles

nymphe.jpg


Et revendiquent les histoires muettes maussades et sales
De nos écrans enfumés ensanglantés de corps sanglés sur des pals
Androgynes spectrales castrées pour cacher montrer ce qui fait mal
Assommoirs sommés de multiplier les signes brûlants d’un autre Azrael

Gangrène parasitaire paroles hypallages
Des ordonnés messages j’enrage
J’ai pourtant le bleu haut rangé.

 

Strasbourg 08 Novembre 2000

 

 


…ce mourir entêté et incessant,
cette mort vivante,
qui te poignarde, ô mon Dieu,
dans ton travail rigoureux,
dans les roses, dans les pierres,
dans les étoiles indomptables,
et dans la chair qui se consume
comme un feu de joie allumé par une chanson,
un rêve,
une nuance de couleur qui attire l’œil,

… et toi, toi-même,
tu es peut-être mort depuis une éternité, là-bas,
sans que nous le sachions,
nous qui sommes des résidus, des cendres,
des fragments de toi ;
toi qui es encore présent,
comme une étoile cachée par sa propre lumière,
une lumière vide sans étoile
qui vient à nous,
camouflant
son désastre infini.

« Quand j’entends ces mots, dit don Juan lorsque j’eus fini de lire, j’ai le sentiment que cet homme voit l’essence des choses et que je vois avec lui. Le contenu du poème m’est indifférent. Je m’intéresse seulement au sentiment, que la nostalgie du poète m’apporte. J’emprunte sa nostalgie et, avec elle, j’emprunte la beauté. Et je m’émerveille du fait qu’il la dispense, comme un véritable guerrier, aux spectateurs, à ceux qui la reçoivent, ne gardant pour lui-même que sa nostalgie. Ce choc de beauté, cette secousse, c’est traquer »

Carlos Castaneda dans « La force du silence » p.156-157

« Comme je te l’ai déjà dit, poursuivit Don Juan, la sorcellerie est un voyage de retour. Nous retournons victorieux vers l’esprit, après être descendus en enfer. Et de l’enfer, nous rapportons des trophées. La compréhension en est un. »
Je lui dis que cette suite d’actions semblait très facile et très simple lorsqu’il en parlait mais que, lorsque j’avais essayé de la mettre en pratique, j’avais trouvé qu’elle était l’antithèse absolue de la facilité et de la simplicité.
« La difficulté que nous éprouvons face à cette progression simple, dit-il, vient de ce que la plupart d’entre nous refusent d’accepter que nous ayons besoin de si peu pour poursuivre notre chemin. Nous sommes conditionnés à attendre une instruction, un enseignement, des guides, des maîtres. Et quand on nous dit que nous n’avons besoin de personne, nous ne le croyons pas. Cela nous inquiète, puis nous rend méfiants, et finalement furieux et déçus. Si nous avons besoin d’aide, ce n’est pas de celle des méthodes, mais de l’intensité. Si quelqu’un nous rend conscients du fait que nous devons réduire notre suffisance, alors il s’agit d’une aide véritable.
Les sorciers disent que nous ne devrions avoir besoin de personne pour nous convaincre que le monde est infiniment plus complexe que ce que nous imaginons de plus fou. Alors, pourquoi sommes-nous dépendants ? Pourquoi avons-nous besoin de quelqu’un pour nous guider quand nous pouvons le faire nous-mêmes. Grande question, hein ? »
Don Juan n’ajouta rien. Il voulait manifestement que je réfléchisse à cette question……

Carlos Castaneda dans « La force du silence » p.218-219

https://soundcloud.com/pythagore/lautre-monde-ou-alter-gaux

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