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  • Argent trop chair ?

    L'argent me semble devoir être une grandeur quantique se manifestant à nos êtres selon les deux modalités convenues:

    - corpusculaire lorsqu'il s'agit des espèces sonnantes et trébuchantes utilisées par nos personnes, pesantes et graves,  échangeant des biens ou des services pour satisfaire les besoins justement soumis à la gravité terrestre et la pesanteur consubstantielles à l'histoire de nos vies

    - ondulatoire quand il éclaire dans son champ d'influence, les passions du pouvoir que nous développons pour nous soustraire aux pesanteurs sus mentionnées.

     

    La triple question est alors :

    * à quelle moment le changement de modalité a-t'il lieu

    * quelles sont les conséquences sur mon être de l' "effondrement ou de la restitution de ma fonction d'onde" (je suppose le processus réversible)

    * et quel enjeu la soustraction ou l'addition (mentale j'entends, puisque quoique je fasse, aussi longtemps que je vive-mesure* le monde, mon corps physique perdure dans le monde matériel)  de mon être à la matérialité du monde fait-il encourir à la viabilité du monde qui m'environne ?

     

    Autrement dit et plus lourdement : est-il supportable d'être milliardaire lorsqu'une personne meurt de faim du fait d'une carence culturelle.

    Et je soupçonne nos transhumanistes actuels de vouloir pouvoir dominer le temps pour l'annihiler grâce à l'argent (cryogénisation, vie éternelle en sus de la puissance infinie...). Or dans les deux modalités que j'ai mentionnées ci-dessus, le temps reste "le tableau" dans lequel s'inscrivent mes désirs et il me paraît logiquement difficile de sortir de ce cadre, sinon en n'ayant plus de désirs.

    Auquel cas le monde n'aurait plus de sens ...

     

    * petite incise poétique : lorsque je meure, je mesure sans "s" ou sans cesse ? Suis-je continûment "effondré" ?

     

  • Peau lithique

    Avec la non candidature de Hollande, ce président reconnaît l'inanité du pouvoir politique et/ou social tel que construit actuellement.

    Aussi longtemps que les femmes n'auront pas droit de cité, que le soin des enfants ne sera dévolu qu'à une seule valence et que le plus faible sera ignoré, ce pouvoir sera délétère.

    Ce qui m'inquiète c'est que le Fillon parle d'échec patent : il me semble que des avancées ont été faites sous ce gouvernement pour récupérer de l'argent en Suisse ou ailleurs. Grâce aux infos ou pétitions circulant et échangées entre citoyens conscients et éduqués, les réseaux sociaux et autres canaux internet ou journalistiques non bridés ont permis une co-élaboration de la décision politique.

    C'est vrai que le 49-3 a été utilisé et ça n'a pas été brillant. C'est vrai qu'on aurait préféré une vraie protection des lanceurs d'alerte contre celle du secret des affaires. Eagle-Eyes ou autres Bygmalionite participent du même enfumage financier au détriment de la liberté.

    Histoire de pousser l'Europe ou la France à être plus transparentes, faudrait poursuivre cette co-élaboration citoyenne car y a encore du boulot à faire ...

    Et c'est vrai que je ne comprends pas tous ces bolosses qui prétendent vouloir faire de la politique sans mettre la finance au pas. Sans réguler la finance je ne vois pas de politique possible, sinon à manipuler le quidam. Et je parle bien de cette régulation qui doit éliminer les produits toxiques, les prises de risques invraisemblables voire filoutées,  qui amènent nos impôts à boucher les trous faits par du hold-up engineering.

    Le clergé des obscurantistes qui veulent maintenant Khon-quérir le pouvoir devraient se méfier : qui sème le vent récolte le temps qui pète... On ne quête pas cet instrument à vent pour exécuter une partition mono tonale puisqu'il est pentatonique... Et on ne casse pas le tempo d'une partition éminemment collective, menée de nuit et debout.

    Aujourd'hui les femmes aiment le sport physique ou cérébral et sont capables d'y exceller pour manifester leur désir de vivre. Ceux qui voudraient les empêcher de respirer seraient bien rétrogrades.

    - Ah ouais, j'me serai trompé? C'est exactement ce qu'ils veulent ?!!

    Histoire de mettre les pauvres à la guerre et les hérétiques au pas après le grand clash.

    Et l'on pourrait alors se lamenter dans 20 ans sur la surface de stèles de pierre, en commémorant le renouvellement délétère de ce pouvoir ignoble.

  • Décohérence harmonique, décohérence contrapuntique, contrat tacite

    Commentaire perso sur Le thème de "Les nouvelles vagues" de la semaine passée :

    "La drogue est le chiasme qui lit la déraison  de l’espace inconscient  sur les pages de la raison de l’espace de droit, infiniment conscient.

     Infiniment au sens de « tellement raide » qu’il ne peut plier sans se rompre.

    Et c’est bien toute la problématique de l’acceptation de sa fonction : elle fait, en occident, d’abord polémique avant de faire politique, et à ce titre, rend bien compte de la lecture du pouvoir de l’homme  juridique,  étriqué car seulement défini par ses limites, mais tellement utile aux puissances de l’argent.

     Il ne s’agit pas pour moi de délégitimer  la constitution du droit : les salles de shoot sont extrêmement utiles à ceux qui y consommeront et à la constitution d’ expériences sociales et politiques utiles,  qui aideront à affiner le droit.

     Non, il s’agit de permettre à ceux qui auraient « peur »  - de bonne ou de mauvaise foi – de penser un espace commun libéré des mafias et autres lâchetés légales,  où, comme l’a dit Marie en ouverture de la première émission, on peut  « laisser espérer de passer à autre chose… »

     C’est marrant que cette image utilisée par Marie de « ceux qui sont de l’autre côté de l’eau » m’évoque à la fois les migrants, « prédateurs » venus de l’autre côté de la Méditerranée et les êtres non organiques  « prédateurs » à l’embuscade derrière un miroir plongé dans l’eau, utilisé par Don Juan, démontrant à Carlos Castaneda,  l’existence de ces êtres dans un état altéré de conscience (Le feu du dedans, Folio essai,  p.140-152)

     Une forme de connaissance, partagée par ce sorcier Yaqui avec son ethnologue d’élève,  où les responsabilités du maître utilisant la drogue pour faire accéder, et de l’élève pour accéder à d’autres états de conscience sont également partagées dans un « contrat tacite » dont le maître a clairement défini les risques. Cet enjeu anthropologique, qui traverse toute l’œuvre de Castaneda, a malheureusement été occulté par la mise en cause de son honnêteté intellectuelle et par sa récupération par des mouvements pseudo sectaires à but lucratif.

    Pourtant, toutes ces drogues qui font peur à la raison, ont été codifiées et expérimentées par d’autres savoirs qu’occidentaux. Saura-t-on croiser leurs connaissances ? "

     

    Et ben cette histoire de contrat tacite et de décohérence, ça me creuse... 

    Car j'ai joué hier avec ma petite fille, qui de manière extrêmement cohérente m'a fait manger de la soupe à la fraise dans une mini assiette vide, en plastique, dans laquelle n'importe quel physicien ou cuisinier n'aurait pu trouver d'observables correspondant à une hypothèse scientifique ou gustative. Pourtant j'ai échangé cette soupe avec ma petite fille: de quels objets traite la science et surtout au service de quels projets la science, ou la cuisine, ou l'industrie... définissent-elles leurs objets. On ferait peut-être un peu plus de politique en prenant les questions de civilisation dans cet ordre ontologique.

    Et pour ma part, je n'y trouve de réponse conceptuelle, dans l'état actuel de développement de mes connaissances et de mes actions, que par le biais de la musique.

    En effet, il n' y a que par l'expérience auditive de la dissonance ou de la consonance de notes dans un accord,  juxtaposée à celle de l'évolution mélodique de motifs contrapuntiques que je "vois" l'existence d'êtres co-existant singulièrement et pourtant capable de signifier, ensemble dans l'espace ou dans le temps,  un ensemble cohérent qui les dépasse.

    Quand verra-t'on :

    les actes politiques et artistiques se confondrent ?

    Ou encore : les actes artistiques et politiques se confondrent ?

     

    Les deux "actions" ne sont pas égales :

    Piotr Pavlenski avec son oreille coupée et la peau de son corps,  montre la surface des choses, l'ordonnancement des fonctions par la suppression de l'une d'elle (l'ouïe), ordonnancement commandé par un principe externe, policier, d'état, dont la fonction est à réinterroger.

    Deborah de Robertis dérange une évidence: le corps d'une femme est offert au monde car de lui, sourd le sang à l'"origine du monde", dont on ne saurait exiger qu'il fût vénal... et oui, sauf que ce n'est pas si évident car le corps d'une femme appartient d'abord, dans l'ordre des proximités spatiales, à cette femme... avant que de servir à ceux qui, le transformant en marchandise, en tireraient une prétention fiduciaire.