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exanimer - Page 7

  • philosophie

    C'est marrant les contingences et les coïncidences. Hier je réfléchissais aux raisons pour lesquelles l'individu humain a du mal à sortir de la notion de propriété matérielle, d'appropriation car j'ai observé ma petite fille lutter avec d'autres gamins pour conserver un objet en sa possession, contre le désir des autres de faire de même (hum, y aurait de la mimésis Girardienne là-dedans que ça ne m'étonnerait pas).

    Et aujourd'hui je lis sur le blog de Marie Richeux une réflexion de Maurice Merleau Ponty parlant de l'oeil, du corps et de la constitution de l'humanité -déjà ce mot "réflexion" qui tombe dans cette phrase me met la puce aux neurones: aller retour entre moi et l'autre...

    En observant ma petite fille, je voyais l'Europe prise dans son délire d'appropriation, qui dénie à l'intrus le droit de s'approprier: l'intrus est ainsi défini car il menace, dans l'ordre des proximités spatiales mon délire d'appropriation.

    Ainsi, ma petite fille, sans l'intervention des adultes (affectivement proches comme ses parents, ou physiquement proches donc potentiellement coercitifs) resterait dans son délire d'exclusion des autres du champ de jouissance du monde. Mais l'adulte humain est là pour lui "rappeler" ou lui "apprendre" le devoir de partage avec l'autre.

    Pourquoi? Exactement à cause du constat fait par Merleau Ponty:

    - Un corps humain est là quand, entre voyant et visible, entre touchant et touché, entre un œil et l'autre, entre la main et la main se fait une sorte de recroisement, quand s'allume l'étincelle du sentant-sensible, quand prend ce feu qui ne cessera pas de brûler, jusqu'à ce que tel accident du corps défasse ce que nul accident n'aurait suffi à faire... -

    Et ce corps humain n'est pas seulement celui que j'éprouve lorsque je joints mes mains, ou dont mes yeux me rendent compte lorsque je me vois dans un miroir. Cette humanité est bien comme le dit Merleau Ponty dans l'intériorité -absolue- qui s'origine dans l'expérience commune du vivant.

    C'est cette humanité qu'il faut transmettre pour tisser les liens intelligents entre les êtres. C'est cette exigence qu'il faut tenir pour construire les liens qui nous libèrent de toute tyrannie, à commencer par celle de notre égo.

    Et laissons au seul corps, le droit de défaire la lecture, l'ordre du monde que le sujet individuel cherche à construire pour s'humaniser.

    Aujourd'hui j'ai eu 3 gamins garçons de 3eme prepro qui sont revenus vers moi parce qu'il y avait une trop grande queue à la cantine. J'allais fermer la salle de classe pour partir m'acheter un sandwich et finalement nous sommes restés pour parler de carrés magiques. Ils ont été ensuite rejoints par deux de leurs camarades filles revenant de la cantine car, ayant terminé le travail que je leur avais donné en aide personnalisée, je les avais "lâchées" plus tôt. On a pu réfléchir sur une devinette de nénuphar qui recouvre un étang, d'un bateau qui pourrait se laisser recouvrir par une marée qui monte à la vitesse de 70cm par heure, puis sur le codage des nombres en binaires et la puissance de nos ordinateurs, algorithmes et internet.

    En cours, deux gamins garçons de cette même classe, que je travaille au corps depuis 1 mois avec moult engueulades, provocations, séductions se sont mis au travail.

    Et ben aujourd'hui j'aurais été un peu humain...

     

    Epistémologie pratique    ou   mets ta physique où tu peux...

    La différence entre « vivant » et « inanimé » : le décalage entre l’idée et l’action.
    L’inanimé, comme le vivant, est plein d’idées qui sont liées aux possibilités quantiques de la matière.
    Mais l’inanimé reste dans un état d’équilibre « fixe » car il n’est pas « intéressé » par les enjeux (ou le jeu) de l’action (cette proposition est imprégnée de jugement humain mais bon…)
    Quand au vivant, il y a une « fenêtre » qui s’est ouverte sur le monde auquel il appartient : sa conscience (NB : le vivant appartient-il au monde du substrat matériel ou à un autre ?)
    Cette conscience n’est « que » le choix offert de participer aux multiples combinaisons ouvertes dans le monde d’énergie quantiqu
    e : l’action.
    L’action
    comm01.jpge vecteur de transformation du monde, mais alors pour définir quel nouvel état ? Pourquoi changer continuellement l’état du monde ?
    L’action comme vecteur logique permettant de définir des antériorités et donc de « substantiver » le
    temps et la causalité à l’aide de notre jugement humain.
    En tous cas ce choix, c’est quoi ? Qui ou quoi s’offre au regard de qui ou quoi ? Rapports entre conscience, choix et action ?
    Nous sommes certainement Dieu mais ne le savons pas. Lui non plus d’ailleurs. Ces deux dernières propositions contiennent justement cette position intenable de la déité, parce que
    simultanée du « regardé » et du « regardant ».


    Strasbourg 25 février 2012

  • Antonin Artaud ou la question du progrès métaphysique

    Bambou. Son bois et ses nervures échafaudent mon corps puis construisent ma maison et mes touffes végétales. Chaque anneau de sa branche guide mon esprit vers un ultime trophée : les idées s’enfilent et s’enroulent à mon cou pour me nourrir de l’eau du monde.


    Malade ? De quel verdict m’accables-tu ? Es-tu suffisamment vivant pour pouvoir me soigner ?


    Je vis ainsi, je mange ainsi, je respire ainsi. En tonnant ma différence, l’art tôt me dit primitif et m'étouffe. Artiste, sur quel autiste l’anneau du bambou est-il arrêté : les idées enflent et m’écrasent comme un pou pour me pourrir de l’au delà.

     

    ce lien c'est pour le côté sérieux de la force

    https://www.youtube.com/watch?v=YW2cR2cVY-U

    et celui là c'est pour le cathé pas sérieux de la farce

    https://www.youtube.com/watch?v=lkbooMgy_Wo

    rapports de formes  ?

    https://www.youtube.com/watch?v=8mSed9Du0kU

  • ouverture

    et oui le nom de ce blog t'oblige à relire. Aime ou haine intervertis dans un énoncé n'augurent pas le même futur.

    Ex animes donc le plus justement, le monde extérieur et ton anima pour le garder au moins vivable plutôt que médiocrement détestable.

    Et notes bien que Wittgenstein aurait aimé le caractère ambigu de cette phrase.